Les arbres à « Scie Sur Tarn »

Photo 1 et 2 L’allée avant la coupe – 3 et 4 après l’abattage des platanes – 5 et 6. Travaux de terrassement du futur parking – 7 Un Jeune platane abattu, surement un autre parking entre les arbres. De nombreuses villes et villages mettent en place une réduction drastique de l’impact de la voiture en milieu urbain, à Lisle sur Tarn on fait le contraire…

Nous ne demandons pas aux communes de devenir « écolo » mais de respecter la biodiversité et les lois de protection. Les lois sont contournées ou quasiment ignorées, ce qui est malheureusement trop souvent le cas, sur la commune de Lisle sur Tarn, c’est même une récurrence. Autant par la municipalité actuelle, en poste de depuis 2014, que celle qui la précédait. On pense bien entendu à la destruction de la zone humide du Testet.

Récemment de nombreux arbres ont été abattus à Lisle Sur Tarn. Les raisons évoquées ?

• Essaim d’abeilles dans un tronc de marronnier, (présent depuis 2-3 ans),
• 5 arbres centenaires, la raison : Trop âgés, ils risquaient de tomber (Château de Bellevue).

Ainsi, place de l’église, 5 platanes ont été abattus, dont 4 dans un alignement qu’une loi protège. Même prétexte :  ils étaient malades (quand on veut abattre son chien, on dit qu’il a la rage). Deux de ces platanes étaient en effet en mauvais état suite à l’incendie d’un véhicule en 2007, il y a longtemps que la municipalité aura dû les remplacer puisqu’elle en a la gestion. Néanmoins Les deux autres étaient en bonne santé, comme la plupart des platanes qui se trouvent sur la place de l’église.

 La loi du 8 août 2016 qui a pour titre « Pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages », L’article L. 350-3, est très explicite en la matière : « Le fait d'abattre, de porter atteinte à l'arbre, de compromettre la conservation ou de modifier radicalement l'aspect d'un ou de plusieurs arbres d'une allée ou d'un alignement d'arbres est interdit »

L’association APIFERA s’est mandatée auprès du Directeur général des services (DGS) de la commune afin qu'il réponde à un certain nombre de questions et plus précisément à celle relative au respect de la loi, (du 8 août 2016, L’article L. 350-3). A ce jour, les réponses sont trop évasives pour les considérer comme recevables.

L’arbre dans les milieux urbain rend de nombreux services écosystémiques 

Il y a une biodiversité urbaine qui joue un rôle important dans le bien-être de la population des villes, villages. Autant sur le plan de la santé que du bien être. Comme le préconise l’ONU, qui encourage une foresterie urbaine, à (re)connecter avec les réseaux écologiques et autres réseaux verts. Nous savons tous que les arbres dominent en nombre des rues, des avenues, des places, des cours d’écoles… De par leur couvert, ils sont les régulateurs des températures. Ils sont aussi un formidable outil contre le changement climatique puisqu’ils permettent à la fois d’atténuer l’impact du volume d’émission de gaz à effet de serre, mais aussi de réduire l’effet de l’îlot de chaleur urbain. De fait, ils créaient un îlot de fraîcheur. N’oublions pas aussi, qu’ils ont la capacité de stocker du carbone pendant leur cycle de vie, et de capter certains polluants. Enfin, ils permettent de constituer l’architecture des corridors biologiques, la production de sols, la production d’oxygène. Les arbres urbains sont essentiels dans la protection de la biodiversité et il ne semble pas que la commune de Lisle sur Tarn l’ait totalement intégré.

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